mercredi 15 février 2012

Ces bâtisseurs de la 5ème...


Une chose récurrente des présidents de la 5ème république: bâtir.
Bâtir pour la culture. Bâtir pour la France. Bâtir pour la, ou plutôt leur, postérité...
Si De Gaulle n'a pas dû estimé valable de laisser une trace (en dur), certain que ça n'était pas nécessaire (sa place dans l'histoire étant assurée...), Pompidou, lui, voulut un site dédié à l'art contemporain (lui même friand de ce dernier...).
Giscard le finira, en parti sous la contrainte... Ses projets à lui seront la cité des sciences de la Villette et le musée d'Orsay (projet lancé par son prédecesseur et qui, retard faisant, ne sera qu'inaugurer par son successeur...).
Mitterand sera le plus boulimique, 14 ans au pouvoir aidant... Institut du Monde Arabe, Grande Arche de la Défense, la Bibliothèque Nationale, la cité de la musique et sont projet le plus colossal: le musée du Louvre. Il voulait faire de ce musée un véritable concurrent des autres grands musées (Londres, New-York,...). Il eut à déloger le ministère des finances (déplacer de l'aile Richelieu à leurs nouveaux locaux de Bercy) et à faire face à la grande polémique de la  grande Pyramide de verre (pire que pour Pompidou et son musée "excentrique"), nouvelle entrée desservant les trois ailes principales du site.
Son successeur, Chirac, ne lancera que le projet du musée du Quai Branly (arts premiers), salué par Jospin et son Gouvernement. Il faut savoir cependant qu'il a influencé sur quelques projets précédents en tant que ministre ou maire de Paris, notamment auprès de Giscard pour l'appui du centre d'art contemporain...
Tous ces présidents ont bâti en se révélant des hommes cultivés et dans l'envie de partager ces passions (et aussi de marquer leur passage positivement, sans aucuns doutes!).
Oui, il en reste un... Ce dernier n'a lancé aucun grands travaux culturels (le grand Paris? mouais...). Un des arguments reste le manque d'argent... (toujours pas convaincant)... Son mandat restera dans l'air du temps comme du consommable et quoi que l'on puisse dire, il sera oublié avec les années. Du consommable...
A la fois, s'il avait dû faire un musée, avec son niveau culturel à déchirer des joggings, on se serait retrouvé avec un musée Johnny Halliday... Dommage?

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